Walking composes, walking writes, walking invents an indissoluble link with the world. Especially in Deleuze’s work, the act of repetition, of building sequences and series, can be read as a reflection on the passage of time, on alteration and otherness. The more repetition, the more difference. These shifts give us the opportunity to experience time - not time as a nihilistic return of the same, but as a joyful and affirmative differential repetition, a series of variations that shape a future. What spaces do our steps create ?
— Camille Laurens and Joanne Leighton

Camille Laurens
Agrégée de Lettres modernes, Camille Laurens a enseigné au Maroc pendant 12 ans, puis à Sciences Po Paris. Elle est l’auteure de 9 romans, tous publiés chez Gallimard et traduits en plus de trente langues, parmi lesquels : Dans ces bras-là (prix Femina 2000), L’amour, roman (2003), Romance nerveuse (2010) et Celle que vous croyez (2016), récemment porté à l’écran par Safy Nebbou. Elle a aussi écrit des récits, dont Philippe (1995), des pièces de théâtre et des essais sur l’art et sur la langue, notamment Le grain des mots (2003).
Elle collabore régulièrement avec des artistes pour des créations collectives ou des lectures-concerts, par exemple avec le compositeur électro-acoustique Philippe Mion (CD « Tiss. par mille », 2008), le chanteur Nicola Sirkis, des photographes ou des chorégraphes. Elle poursuit une activité de chroniqueuse dans différents journaux – L’Humanité, Le Monde, et depuis 2015, dans Libération. Son dernier ouvrage paru, La petite danseuse de 14 ans (Stock, 2017), s’intéresse à la célèbre sculpture d’Edgar Degas.